En France, 17 % de la population adulte est obèse, ce qui représente plus de 8 millions de personnes. De nombreux traitement ont été testés, la plupart des molécules ont été retirées du marché du fait de leurs effets secondaires. L’activité physique et la nutrition sont souvent insuffisantes.
L’essai clinique de phase 3 surmont-1 a évalué l’efficacité du tirzepatide sur des patients avec un IMC > 30 x ou > 27 avec comorbidité dans le cadre d’un essai multicentrique, en double aveugle, randomisé et contrôlé versus placebo. Le tirzepatide est un peptide injectable hebdomadaire sous-cutané (approuvé par la FDA et l’EMA pour le diabète de type 2). C’est le premier agoniste ciblant à la fois les récepteurs du GIP et du GLP-1.
Les participants ont été répartis au hasard selon un rapport 1:1:1:1 pour recevoir du tirzepatide à une dose de 5 mg, 10 mg ou 15 mg ou un placebo, administré par voie sous-cutanée, une fois par semaine, pendant 72 semaines. Une intervention sur le mode de vie comprenait un déficit de 500 calories par jour et au moins 150 minutes d'activité physique par semaine. Les patients diabétiques étaient exclus. Les caractéristiques démographiques et cliniques initiales étaient similaires pour tous les groupes. En moyenne, l’âge était de 44,9 ans avec une majorité de femmes (67,5 %). Le poids corporel était de 104,8 kg et l'IMC de 38,0.
Avec la dose de 5 mg la variation moyenne de poids à la semaine 72 avec le tirzepatide était de -16,0 % (IC à 95 %, -16,8 à -15,2), soit une réduction de poids de 16,1 kg. Avec la dose de 10 mg, la variation de poids était de -21,4 % (IC à 95 %, -22,2 a -20,6) soit une réduction de 22,2 kg. Avec la dose de 15 mg -22,5 % (IC à 95 %, -23,3 à -21,7) soit une réduction de 23,6 kg contre le placebo -2,4 % (IC à 95 %, -3,2 à -1,6) et une réduction de 2,4 kg. 85 % (IC à 95 %, 82 à 89), 89 % (IC à 95 %, 86 à 92) et 91 % (IC à 95 %, 88 à 94) des participants au traitement à 5 mg, 10 mg et 15 mg de tirzepatide, respectivement, présentaient une réduction de poids corporel de 5 % ou plus à 72 semaines, contre 35 % (IC à 95 %, 30 à 39) des participants du groupe placebo.
Les facteurs de risques cardiométaboliques étaient réduits dans le groupe tirzepatide avec amélioration de la condition physique.
Le profil d'innocuité du tirzepatide était conforme aux résultats antérieurs des essais cliniques chez des patients atteints de diabète de type 2 et similaire à d'autres traitements à base d'incrétines pour le traitement de l'obésité. Des événements gastro-intestinaux transitoires, étaient légers à modérés, avec un taux d’arrêt de 6 %. On notera néanmoins une cholécystite non attribuée au traitement selon les auteurs.