La chimiothérapie par FOLFIRINOX est l’un des traitements de référence des patients ayant un cancer pancréatique métastatique (CPm).
La neurotoxicité cumulative limitante de l’oxaliplatine justifie d’évaluer son optimisation par des stratégies de stop-and-go et séquentielle. Dans cette étude de phase II non comparative, 276 patients ont été randomisés pour recevoir soit 6 mois de FOLFIRINOX (bras A), soit 4 mois de FOLFIRINOX suivi d’une maintenance par LV5FU2 en cas de contrôle tumoral et possible reprise du FOLFIRINOX en cas de progression (bras B), soit une alternance de gemcitabine et FOLFIRI.3 (FIRGEM) tous les 2 mois (bras C), en première ligne de traitement pour un CPm.
Le taux de survie sans progression (SSP) à 6 mois était de 47,1 % dans le bras A, et l’objectif pré-spécifié de SSP à 6 mois était atteint dans le bras B (42,9%) mais pas dans le bras C (34,1 %). La médiane de SSP était de 6,3 mois dans le bras A, 5,7 mois dans le bras B (ou 6,9 mois en prenant en compte la réintroduction du FOLFIRINOX après maintenance par LV5FU2 chez 34,5 % des patients) et 4,5 mois dans le bras C. La médiane de survie globale (SG) était respectivement de 10,1, 11,2 et 7,3 mois, et le taux de réponse objective était respectivement de 37,3 %, 35,8 % et 28,4 %. Le taux de neurotoxicité de grade 3/4 était de 10,2 % dans le bras A ; il était plus élevé (19,8 %) dans le bras B, en rapport avec une dose-intensité plus élevée d’oxaliplatine, mais était atteint plus tardivement. Le temps médian avant détérioration de la qualité de vie était plus long dans le bras B (11,4 mois) que dans les bras A (7,2 mois) et C (7,5 mois).